BLACK STONE CHERRY: Family Tree(2018)

Le dernier album de la formation du Kentucky se divise en deux tendances musicales. D’un côté, un mélange assez banal de blues-rock au rythme médium et de stoner (« Bad habits », « Carry me on down the road », « You got the blues »). De l’autre, des morceaux au tempo moyen pas mal balancés qui rappellent légèrement le nouveau Lynyrd Skynyrd (« Southern fried Friday », « I need a woman », « Get me over you », « Family tree »). Là, on ne peut pas se plaindre ! Et puis, Warren Haynes vient donner de la six-cordes sur « Dancin’ in the rain ». Cette invitation prouve le bon goût des musiciens de Black Stone Cherry. Mais au-delà de tout cela, quelques titres témoignent un peu plus du savoir-faire du groupe. « Burnin’ », un bon rock qui fait taper du pied et propose un passage de guitares à la tierce très sympathique. « New kinda feelin’ » qui reprend la même recette sur un tempo un peu plus rapide. Et surtout, « My last breath », un titre southern soul qui débute avec la voix principale accompagnée d’un piano électrique. Ensuite, la mélodie prend son envol avec des cuivres, des chœurs et une superbe slide. Du beau travail ! Ce disque bénéficie d’une très bonne prise de son. Côté technique, la rythmique est taillée dans du béton et les guitares cartonnent bien. Black Stone Cherry officiant dans le registre du hard rock, ce « Family tree » s’adresse donc aux « headbangers » mais quelques unes de ses chansons feront sans doute dresser l’oreille aux amateurs de southern music.

Olivier Aubry